Comment choisir une assistance médicale ?

Par Frédéric M. (Fred le Doc !)

Cet article a été rédigé sur la base des connaissances des auteurs, des informations disponibles publiquement à la date des recherches, et de leurs interprétations. Il entend aider l’adhérent à s’assurer correctement. Cet article n’engage ni la responsabilité des auteurs, ni de PAEC. On rappelle que les assurances sont l’affaire de chacun, en tenant compte des lois dans le pays de licence (France), des couvertures de santé dans le pays de résidence de l’adhérent, de la nature spécifique de l’activité de plongée, et possiblement de législations ou requêtes spécifiques vers certaines destinations.

Quelques clés pour comprendre :

  • Le choix ne se limite pas à DAN ou Lafont ! Pensez à vérifier auprès de votre assureur habitation, voiture / moto et carte(s) bancaire(s). Ces contrats d’assurances incluent la plupart du temps une assistance médicale valable dans le monde entier ; et vous l’avez déjà payée !
  • Il faut savoir qu’on peut cumuler des assistances. Par convention, le premier contrat appelé prendra en charge le rapatriement. Les autres assurances peuvent venir en complément pour régler les factures médicales.
  • En pratique, il convient de bien cerner ses besoins. La double nécessité d’une assurance avec assistance pour le voyage et les pépins de santé, de bagage ou d’annulation pendant le voyage d’une part, et d’assurer l’activité sportive de plongée en temps que telle d’autre part. L’assurance annulation avant le voyage est un troisième aspect.

Vérifier les exclusions :

  • Antécédents médicaux (un diabétique ne sera pas pris en charge pour une complication du diabète à l’étranger par certaines assistances se concentrant sur le risque « plongée »)
  • Sport à risque : si la plongée est exclue, la nécessité d’une seconde assistance couvrant la plongée est indispensable.
  • Durée de séjour sur place, limitée chez la plupart des assureurs, mais la durée dépend du contrat.
  • Durée totale des séjours annuels à l’étranger, limitée à 90 jours chez certains assureurs.
  • Age : exclusion des personnes de plus de 75 ans chez certains.
  • Faut il payer la totalité ou une partie du voyage avec la carte bancaire ? Et ne faire que des virements du compte sur lequel est débitée la carte pour pouvoir bénéficier d’une assistance de carte bancaire ?
  • On note que certaines assurances de plongée excluent la prise en charge de maladies préexistantes, d’IST dont le VIH ou bien les activités hors plongée tels le transport en vélo, moto, ou véhicule motorisé ou électrique de toute sorte en tant que passager ou conducteur. Ces risques doivent donc être assurés séparément.

Vérifier les garanties :

  • Rapatriement médical : Il est mieux d’avoir des frais de rapatriement illimités.
  • Frais médicaux : les frais à l’étranger peuvent être très chers !! On évoque 500 $ pour dire bonjour à un médecin à New-York City, 5000 $ pour une journée d’hospitalisation complexe à Bangkok…
  • La plupart des contrats font une différence entre les risques liés à la plongée et les risques afférents au voyage d’un touriste.

Pour nourrir la réflexion, on note que les comparaisons peuvent être complexes, voir tableaux DAN et Lafont. A titre d’exemple : DAN Silver couvre 15000 € de frais médicaux. Pour une maladie hors plongée, ce qui est peu sans assurance complémentaire ! DAN Bronze et Lafont Loisir 2 couvriraient 50000€ de frais médicaux urgents liés à la plongée.

Quelques questions à se poser :

  • Si j’ai une maladie chronique ou que je prends un traitement régulièrement, mon assistance prend-elle en charge l’achat ou la recherche de médicament à l’étranger en cas de perte, d’oubli ou de prolongation de séjour, dans tous les cas (tempête, grève) ?
  • Mon assistance prend-elle en charge une complication de ma pathologie chronique ?
  • Mon assistance prend-elle en charge les accidents de plongée et les frais de caissons ?
  • Le transfert de mon lieu de séjour vers le caisson est-il pris en charge ?
  • Les frais médicaux sont ils couverts ? Liés à la plongée ou pas ? Calculer la somme totale des différentes assistances qui me couvrent.
  • Le rapatriement est il couvert en illimité ?
  • Les frais annexes sont ils couverts, tels un hôtel sur place en attendant le rapatriement ? L’aller-retour d’un proche si je suis isolé sur place ?

Avant de partir :

  • Pensez à noter pour chaque contrat d’assistance le numéro de contrat et téléphone international pour les contacter. En pratique il faut avoir au moins deux contrats d’assistance médicale car ces assistances se complètent très souvent (vous êtes certainement déjà bénéficiaire d’au moins un contrat avec vos assurances habitation ou voiture ou carte de crédit).

Que faire en cas de problème médical à l’étranger ?

  • Prévenir l’assistance avant d’engager des frais .
  • S’il s’agit d’une simple consultation, il est parfois proposé de la payer, d’obtenir une facture, puis de l’envoyer à l’assistance qui remboursera.
  • S’il y a une hospitalisation, l’assistance enverra une garantie de paiement à l’hôpital. Il n’y aura rien à régler sur place. Attention : les hôpitaux lointains font parfois pression pour demander un paiement direct plus sûr ou rapide pour eux. Si l’assistance a été prévenue et a donné son accord de prise en charge, il ne faut pas payer l’hôpital directement, même pour « gagner du temps ».

Et l’assurance annulation voyage ?

  • L’assurance annulation de voyage est une assurance différente d’un contrat d’assistance. Vérifier également les clauses. Par exemple, chez certains, il ne suffit pas d’être testé positif COVID avant un départ pour pouvoir demander un remboursement du voyage, il faudrait être hospitalisé avant le départ.